Des voeux clairsemés, une déclaration d'amour pour Buzet et de lourds silences...

Il n'y avait pas grand monde (une cinquantaine de personnes), le samedi 5 janvier, pour les vœux de notre maire.. De mémoire de buzétois, de tous les récents vœux du Maire, ce furent ceux qui ont connu le moins de succès... "plus personne ne se déplace pour les vœux du maire".

 Sur l'estrade, étaient présents  nos élus municipaux, M. Laur, notre conseiller général, M. Cujives, conseiller régional représentant M. Malvy et M. Esparbié qui représentait M. Esparbié.

Contrairement aux années précédentes, les conseillers municipaux opposés à M. Carrié sont montés sur la fameuse estrade. Ce qui a surpris notre maire....

Les discours commencèrent. Naturellement, M. Carrié prit la parole en premier. 

M. Le Maire n'a pas cru bon de rectifier le discours qu'il lisait et a commencé en disant : "je me réjouis de voir que, chaque année, vous êtes de plus en plus nombreux à cette manifestation".

 M. Carrié a formulé ensuite quelques "inquiétudes" : inquiétudes à l'égard de la réforme territoriale. Il n'a pas détaillé le contenu de cette inquiétude. Il a juste laissé entendre que les communes étaient menacées de disparition. Cette crainte est très paradoxale pour une personne qui a donné les pleins pouvoirs à la CCTA sur Buzet. Ensuite, bien sûr, il a marqué son inquiétude à l'égard de finances en danger, de subventions en baisse, notamment de la part du Conseil général (M. Laur, conseiller général,  a apprécié), puis il a rappelé le bilan de l'année (approbation du PLU, après un travail long et difficile, augmentation du nombre de classes à l'école,...). Il a énuméré quelques "projets" (restauration du lavoir, le retour de la gare....restauration pour en faire une maison des associations......).

 Puis, M. Carrié a cédé la parole à M. Esparbié, venu en tant que délégué intercommunal ou conseiller municipal de Saint-Sulpice ou peut-être comme porteur de son projet des portes du Tarn, nous ne savons pas bien, car, comme il l'a souligné si finement  lui-même (cf. ci-dessous), il n'était plus Président de la CCTA et pas encore Président de la CCTA..... Bref, M. Esparbié a pris la parole. Il a dit combien celle-ci faisait pour Buzet, respectait Buzet,... Afin d'étayer son propos, il a abordé l'aspect financier des choses. Pour 2012, la CCTA avait subventionné Buzet à hauteur de 100 000 euros (on appelle ça les "fonds de concours"...) alors qu'en 2011 c'était 70 000 euros environ... Nous aurons l'occasion de revenir plus largement sur ceci prochainement .  C'est très curieux de voir M. Esparbié vouloir vendre à ce point la CCTA aux buzétois....

En tant que porteur du projet, M. Esparbié a évoqué son projet des portes du Tarn, en mettant en avant la création de 2000 emplois. Or, justement, le territoire de la CCTA compte aujourd'hui 2000 demandeurs d'emplois. C'est donc mathématique : grâce à lui plus de chômeurs dans la CCTA !!! Quelle double naïveté !!! Première (fausse naïveté) de croire que tous les chômeurs de la CCTA trouveront un emploi dans ce projet. La seconde : croire que les buzétois vont le croire....

Nous rappelons que l'ASC est pour un développement économique créateur d'emplois. C'est évident !! Mais celui-ci peut se faire autrement.

Quand M. Esparbié ou M. Carrié évoquent ce projet, ils en parlent comme si ce projet était déjà validé.... Curieuse conception de la démocratie pour des personnes élus du peuple et qui, en préambule de leurs discours, louent leur attachement à cette même démocratie !!!

M. Esparbié, au cours de son discours, a rendu un vibrant hommage à Jean-Michel Fauré, ancien maire de Buzet, présent dans la salle, disant qu'il avait été à l'origine de la CCTA et que, lui, avait beaucoup appris de "Jean-Mi"........Certaines choses s'expliquent enfin....

M. Esparbié  s'est présenté comme un simple délégué communautaire car, l'intercommunalité étant nouvelle (la nouvelle CCTA devant remplacer l'ancienne.), elle devait élire un président. Cette élection a eu lieu lundi 7 janvier et donc le soir des voeux du maire, il n'y avait pas de président à la CCTA... M. Esparbié, certain d'être réélu, a ironisé en disant que, quand il rencontrerait le nouveau président, il lui dirait combien Buzet comptait pour l'intercommunalité.

Finalement, M. Esparbié aura donc parlé plus que le Maire de Buzet aux vœux du Maire....

Ensuite, M. Carrié a proposé à M. Laur, notre conseiller général, de prendre la parole. Cette invitation a été déclinée. M. Cujives, conseiller régional représentant M. Malvy, à son tour sollicité par M. Carrié, en fit de même...

Fin des vœux.....

Autres informations que nous avons pu nous procurer cette semaine : 

1.

Il y a eu effectivement une élection lundi.  En avril 2008, M. Esparbié avait été réélu dans un fauteuil : 19 voix sur 20 exprimées. A l'époque, il était très facile de trouver le détail des résultats (http://www.ladepeche.fr/article/2008/04/17/449163-lavaur-jacques-esparbie-reelu-au-conseil-de-communaute.html). Pour l'élection de lundi, nous avons pu savoir rapidement que M. Esparbié avait été réélu (http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/11/1533110-lavaur-la-communaute-de-communes-s-agrandit.html ). En revanche : rien sur le résultat. Etrange.

Nous sommes, tout de même, arrivés à obtenir ce résultat :  38 votants, 3 ou 4 votes blancs et un vote où était inscrit : NUL.....

L'ASC n'est pas la seule à se poser des questions sur ce projet des portes du Tarn. Outre une large partie des buzétois et certains de nos élus municipaux, des interrogations peuvent être relevées au sein même de la CCTA. Pour preuve, vous trouverez ci-dessous un extrait du bulletin municipal de Lugan en date du mois de décembre 2012.

Les buzétois ne sont pas les seuls à se poser des questions !!!!

2.

Lors de l'élection de lundi, M Carrié a été élu président de la commission environnement à la CCTA. Heureusement, le ridicule ne tue pas. Ça c'est de la politique......visionnaire !!!!