A ce jour, l'ASC est la seule entité à promouvoir (à provoquer) les rencontres, le dialogue et la concertation sur notre territoire.
Sans l'action de l'ASC, aucune réunion publique n'aurait eu lieu à Buzet. De plus, conscients de nos responsabilités et des attentes des Buzétois, nous avons proposé, il y a déjà quelques mois, un projet alternatif à la ZAC des "Portes du Tarn". Résultats : aucune réponse de nos élus locaux.
L'idée de ce projet alternatif a vu le jour juste après la réunion publique du 13 décembre 2010 à Saint-Sulpice concernant le projet des "Portes du Tarn" et a été remis le dernier jour de l'enquête publique sur le PLU de Buzet-sur-Tarn à l'enquêteur le 23 décembre 2010.
Ce projet tentait de répondre de façon plus mesurée que la CCTA (Communauté de Communes Tarn Agout) à la problématique de financement du contournement de Saint-Sulpice et de l'échangeur autoroutier, problématique mentionnée lors de la réunion publique du 13 décembre 2010 à Saint-Sulpice.
Il fallait mettre en place une ZAC qui financerait ce contournement et cet échangeur.
Les fondements de notre projet étaient et restent :
- Aucune expropriation,
- Pas de plate forme logistique embranchée fer,
- Préservation des terres agricoles.
En clair : la commune de Saint-Sulpice a besoin d'un contournement ; elle le finance avec son territoire et en respectant l'identité et les souhaits de son voisin (Buzet-sur-Tarn).
Nous proposions enfin à nos amis tarnais que s'ils voulaient vraiment que la ZAC des "Portes du Tarn" soit la vitrine du Tarn elle ne pouvait aucunement reposer sur de la logistique embranchée fer. D'autres activités pouvaient être envisagées.
Au début du mois de janvier 2011, la surenchère de nos élus commença.
Afin de faire accepter cette ZAC par la population, nos élus (maire et adjoints de Buzet ainsi que le Président de la CCTA M. Esparbié) ont agité le chiffon rouge de l'emploi : 1500, 2000 3000 emplois !!!
Les Portes du Tarn devenaient la ZAC des miracles.
La réunion publique du 4 avril à Buzet, malgré les comportements affligeants et peu démocratiques de Messieurs Esparbié et Chaurro, nous a permis d'éclaircir certains points.
Premier point (le plus ridicule), les porteurs de cette ZAC continuent contre vents et marées à défendre leur projet en utilisant des arguments des plus grossiers (terres agricoles pauvres voire très pauvres ; une population buzétoise extrêmement jeune ayant un besoin urgent d'emplois etc etc). Parfois quand la ficelle est trop grosse.....
Second point (le plus important aux yeux de l'ASC) : le contournement de Saint-Sulpice serait finalement financé par le département du Tarn et ce financement serait trouvé !!!
Quel est donc maintenant la réelle raison d'être de cette ZAC des "Portes du Tarn" ?
Il est vrai que ce territoire est identifié comme ZIR (Zone d'Intérêt Régional) par le Conseil Régional de Midi-Pyrénées. Il est également vrai qu'en temps de crise, des emplois ne se refusent pas : mais de vrais emplois, porteurs d'avenir, pas des emplois hypothétiques à des horizons non définis.
Cette ZIR est-elle réellement bien placée ? A-t-on vraiment besoin de cette ZIR ici ?
La question peut légitimement être posée. Cette ZIR rentrera directement en concurrence avec non seulement une autre zone située sur la CCTA (zone Cadeaux Gabor Cauquillous Lavaur ; CCTA dont fait encore partie Buzet) mais aussi toutes les zones prévues entre Buzet et Montauban !!!
Nos voisins de Villemur ont la plus grande peine du monde à trouver des entreprises pour palier à la fermeture de Molex. Notre ZIR doit-elle enterrer tous leurs espoirs ?
Considérant que l'on ne peut pas toujours être contre tout, l'ASC a fait en son temps un projet alternatif à cette ZAC des "Portes du Tarn". Ce message a clairement été apprécié par la grande majorité de nos "politiques" (mise à part Messieurs Carrié et Esparbié). Il a eu le mérite de dépasser les schémas classiques d'opposition et a permis des échanges moins superficiels.
Les fondements de cette contre proposition restent d'actualité (Aucune expropriation, pas d'embranchée fer et préservation des terres agricoles).
Les saint-sulpiciens (limitrophes ou pas de cette ZAC) doivent maintenant prendre en main leur destin et proposer également un projet qui répondent à leurs propres préoccupations (nuisances sonores, pertes en capital dues à la dépréciation de leurs biens immobiliers, etc etc.)
Au final, nos élus se rendront peut-être compte qu'une ZAC n'a aucune raison d'être à cet endroit.
Il serait opportun que ce projet démesuré soit définitivement abandonné au profit d'activités clairement identifiées et souhaitées par les habitants de ce territoire.
Déjà trois semaines se sont écoulées depuis la réunion publique du 4 avril. Un membre de l'ASC avait donné ce soir-là la définition du mot CONCERTATION à nos élus. A ce jour, aucun groupe de travail associant les habitants ou les associations de Buzet n'a été constitué !!!
Gilles Joviado
Président de l'ASC
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