jeudi 27 juin 2013

Aujourd’hui comme demain, la priorité reste l'emploi !!


Une campagne de désinformation présente l’ASC comme étant hostile à l’emploi. Si nous choisissons de ne pas commenter ces propos, nous tenons à affirmer haut et fort que nous sommes les premiers à vouloir le développement économique pour notre territoire :
en ces temps d’austérité, un emploi et un revenu sont toujours bons à prendre !
Nous sommes bien sûrs conscients de la nécessité de créer de l’emploi sur les lieux de vie pour faciliter le quotidien des gens, pour réduire leurs frais de transport, alléger leur fatigue, limiter le trafic routier, …. Les arguments ne manquent pas.


Mais là ou l’ASC intervient, c’est pour dire : 

DES EMPLOIS : OUI, MAIS PAS N’IMPORTE LESQUELS ET PAS N’IMPORTE COMMENT.

Un projet tel que celui des Portes du Tarn mérite une véritable concertation avec la population concernée, surtout lorsqu’on se rend compte, en essayant de percer l’opacité de cette opération qu’elle a pour véritable objectif, non pas de créer de l’emploi, mais d’être le prétexte d’une réorganisation spatiale définitive de notre territoire. Si nous laissons faire ce projet en l’état, notre village sera dénaturé à jamais et il n’est pas certain que ce sacrifice de notre patrimoine naturel, et de nos belles terres agricoles fertiles soient compensé par un véritable développement économique. Au contraire, les finances de notre commune déjà bien fragiles ne pourront certainement pas supporter le coût énorme généré par une opération aussi gigantesque.

Est-il raisonnable, dans cette période de crise générale de faire un pari aussi audacieux? Rappelons que tous les politiques incitent les communes à la prudence et leur rappellent que les subventions subiront elles aussi une baisse conséquente dans les années à venir. 

Il faut bien être conscient que l’existence d’une telle zone d’activité va entraîner l’explosion démographique du village et donc créer des besoins en infrastructures et services. Comment seront-ils financés ?
Nous traversons aujourd’hui la crise économique la plus grave de l’après-guerre. Tous les investisseurs se montrent donc extrêmement prudents et même frileux. La plupart des grandes enseignes commerciales réduisent ou annulent leurs projets d’ouverture, compte-tenu des perspectives de croissance défavorables.
Créer une zone commerciale de 20 ha , alors que partout, à cause de la conjoncture, les friches commerciales pullulent, les projets de surface commerciale restent dans les cartons, est-ce bien sérieux ?
A nos portes, la plupart des ZAC (comme les Cadaux à St-Sulpice, ZIR de Pechbauquié à Villemur) peinent à se remplir. 
Pouvons-nous vraiment croire que les investisseurs vont se bousculer aux Portes du Tarn ?
Bien sûr, il reste le projet de plateforme multimodale : la création de la fameuse zone logistique (45 has : presque 50% de la surface cessible). La seule certitude que l’on peut avoir, c’est qu’elle va détruire l’équilibre harmonieux de notre territoire, et provoquer des nuisances énormes. Le prix à payer pour ce massacre serait la création de quelques emplois, …..Mais connaissez-vous la réalité de ce secteur économique ? La plupart des employés sont intérimaires, leurs cadences et leurs conditions de travail sont infernales. Le travail de nuit s’y pratique couramment (les milliers de camions qui vont traverser notre village circuleront jour et nuit). C’est un des secteurs d’activité les plus nuisibles en terme d’environnement et le moins intéressant en terme d’emploi.

On nous fait miroiter maintenant d’éventuelles (….) arrivées miraculeuse de grands groupes industriels qui arriveraient à la rescousse pour apporter du crédit à ce projet de plus en plus nébuleux.
A l’heure où de grands organismes (Toulouse Métropole, CCI de Toulouse, Région) recherchent la diversification économique pour assurer le futur, les porteurs de projet comptent attirer des secteurs d’activité déjà fort présents en Haute-Garonne. Pensent-ils être plus attractifs que les autres zones de la Haute-Garonne ? Désirent-t-ils installer une concurrence entre les différente zones ?

Soyons réalistes : notre territoire est-il vraiment attractif pour eux ? Que pouvons-nous apporter en terme de services et d’infrastructures aux salariés de ces groupes qui viendraient s’installer chez nous ? Car il faut savoir que ce seront des déplacements et non des créations d’emplois dont il est question.
Voilà pourquoi il faut réfléchir ensemble sur le ou les secteurs d’activité qui pourraient apporter des solutions réelles, viables et durables sans faire courir de risque financier ou écologique à notre village.

Essayons d’échapper à ce scénario catastrophe et gardons en mémoire que, pour se développer de façon raisonnée et durable, un territoire doit miser sur ses ressources existantes et sur son identité réelle tout en tenant compte de la conjoncture.

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