Une campagne de désinformation présente l’ASC comme étant
hostile à l’emploi. Si nous choisissons de ne pas commenter ces propos, nous
tenons à affirmer haut et fort que nous sommes les premiers à vouloir le
développement économique pour notre territoire :
en ces temps d’austérité, un emploi et un revenu sont
toujours bons à prendre !
Nous sommes bien sûrs conscients de la nécessité de créer de
l’emploi sur les lieux de vie pour faciliter le quotidien des gens, pour
réduire leurs frais de transport, alléger leur fatigue, limiter le trafic
routier, …. Les arguments ne manquent pas.
Mais là ou l’ASC intervient, c’est pour dire :
DES EMPLOIS :
OUI, MAIS PAS N’IMPORTE LESQUELS ET PAS N’IMPORTE COMMENT.
Un projet tel que celui des Portes du Tarn mérite une
véritable concertation avec la population concernée, surtout lorsqu’on se rend
compte, en essayant de percer l’opacité de cette opération qu’elle a pour
véritable objectif, non pas de créer de l’emploi, mais d’être le prétexte d’une
réorganisation spatiale définitive de notre territoire. Si nous laissons faire
ce projet en l’état, notre village sera dénaturé à jamais et il n’est pas
certain que ce sacrifice de notre patrimoine naturel, et de nos belles terres
agricoles fertiles soient compensé par un véritable développement économique.
Au contraire, les finances de notre commune déjà bien fragiles ne pourront
certainement pas supporter le coût énorme généré par une opération aussi
gigantesque.
Est-il raisonnable, dans cette période de crise générale de
faire un pari aussi audacieux? Rappelons que tous les politiques incitent les
communes à la prudence et leur rappellent que les subventions subiront elles
aussi une baisse conséquente dans les années à venir.
Il faut bien être conscient que l’existence d’une telle zone
d’activité va entraîner l’explosion démographique du village et donc créer des
besoins en infrastructures et services. Comment seront-ils financés ?
Nous traversons aujourd’hui la crise économique la plus
grave de l’après-guerre. Tous les investisseurs se montrent donc extrêmement
prudents et même frileux. La plupart des grandes enseignes commerciales
réduisent ou annulent leurs projets d’ouverture, compte-tenu des perspectives
de croissance défavorables.
Créer une zone commerciale de 20 ha , alors que partout, à
cause de la conjoncture, les friches commerciales pullulent, les projets de
surface commerciale restent dans les cartons, est-ce bien sérieux ?
A nos portes, la plupart des ZAC (comme les Cadaux à
St-Sulpice, ZIR de Pechbauquié à Villemur) peinent à se remplir.
Pouvons-nous vraiment croire que les investisseurs vont se bousculer
aux Portes du Tarn ?
Bien sûr, il reste le projet de plateforme multimodale : la
création de la fameuse zone logistique (45 has : presque 50% de la surface
cessible). La seule certitude que l’on peut avoir, c’est qu’elle va détruire
l’équilibre harmonieux de notre territoire, et provoquer des nuisances énormes.
Le prix à payer pour ce massacre serait la création de quelques emplois,
…..Mais connaissez-vous la réalité de ce secteur économique ? La plupart des
employés sont intérimaires, leurs cadences et leurs conditions de travail sont
infernales. Le travail de nuit s’y pratique couramment (les milliers de camions
qui vont traverser notre village circuleront jour et nuit). C’est un des
secteurs d’activité les plus nuisibles en terme d’environnement et le moins
intéressant en terme d’emploi.
On nous fait miroiter maintenant d’éventuelles (….) arrivées
miraculeuse de grands groupes industriels qui arriveraient à la rescousse pour
apporter du crédit à ce projet de plus en plus nébuleux.
A l’heure où de grands organismes (Toulouse Métropole, CCI
de Toulouse, Région) recherchent la diversification économique pour assurer le
futur, les porteurs de projet comptent attirer des secteurs d’activité déjà
fort présents en Haute-Garonne. Pensent-ils être plus attractifs que les autres
zones de la Haute-Garonne ? Désirent-t-ils installer une concurrence entre les
différente zones ?
Soyons réalistes : notre territoire est-il vraiment
attractif pour eux ? Que pouvons-nous apporter en terme de services et
d’infrastructures aux salariés de ces groupes qui viendraient s’installer chez
nous ? Car il faut savoir que ce seront des déplacements et non des créations
d’emplois dont il est question.
Voilà pourquoi il faut réfléchir ensemble sur le ou les
secteurs d’activité qui pourraient apporter des solutions réelles, viables et
durables sans faire courir de risque financier ou écologique à notre village.
Essayons d’échapper à ce scénario catastrophe et gardons en
mémoire que, pour se développer de façon raisonnée et durable, un territoire
doit miser sur ses ressources existantes et sur son identité réelle tout en
tenant compte de la conjoncture.
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