mercredi 1 mai 2013

Les portes du Tarn : de quoi parle-t-on exactement ?

Pour les porteurs de ce projet, il s'agit d'une zone d'activité structurante pour le Tarn (et le pôle d'équilibre Saint-Sulpice-Lavaur...). La durée de ce projet est de 20 à 25 ans (DDM du Tarn, 7 décembre 2012 http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/07/1508269-un-echangeur-a-17-millions-d-euros-la-cle-pour-ouvrir-les-portes-du-tarn.html).





     La commune de Buzet sur Tarn est-elle obligée de devenir tarnaise ? Image Google Earth

Si on imagine que ce projet débute en 2014, il se terminerait, si le succès est au rendez-vous, à horizon 2034-2039... Et ceci dans sa première étape. 
Car, il faut toujours avoir à l'esprit que les porteurs de ce projet ont en tête une zone d'activité bien plus importante que les 198 hectares actuels (…) .... Zone qui sera alors plus buzétoise (donc 31) que Saint-Sulpicienne (81).

M. Carcenac, en temps qu'élu (Président du Conseil Général du Tarn), a totalement raison de se préoccuper de l'aménagement futur de son département et dans ce cadre-là, l'économique et les emplois en sont bien sûr la priorité (http://www.ladepeche.fr/article/2013/04/20/1610463-une-reflexion-sur-l-avenir-du-tarn-nord.html). 
Sa volonté de faire connaître les atouts du département du Tarn  en matière d'industrie à travers l'existence des trois pôles importants (l'Albigeois, Castres et Graulhet-Gaillac) et ainsi d'essayer d'attirer un maximum d'activité est une démarche des plus logiques et des plus louables.
Cependant, concernant le projet des Portes du Tarn, il nous semble qu’il fait fausse route.

Dans l'article de la DDM en date du 20 avril, le Président du Conseil Général du Tarn parle d'une zone d'activité plus proche de Toulouse, qui concerne Lavaur-St-Sulpice où les gens viennent vivre mais sans travailler sur place. M. Carcenac a en partie raison en ce qui concerne les "gens" de Saint-Sulpice beaucoup moins pour ceux de Lavaur.
Effectivement, beaucoup de personnes du secteur Buzet-Saint-Sulpice y vivent mais travaillent sur le grand Toulouse. C'est le cas également de la majeure partie des habitants de la grande couronne toulousaine.

Cette problématique est une problématique toulousaine et non tarnaise. Si les prix de l'immobilier dans la petite couronne toulousaine étaient moins élevés, il en serait surement tout autrement.
 Il nous semble que les préoccupations des dirigeants tarnais doivent se concentrer ailleurs que dans la Haute-Garonne.

Saint-Jean, Saint-Jory, Saint-Orens et Cugnaux sont déjà dans Toulouse Métropole. Qu’en sera-t-t-il de la commune de Buzet en 2040 ? Tarnaise ou Métropolitaine ?
A l'horizon 2035-2040, le secteur Buzet-Saint-Sulpice aura sûrement les deux pieds dans Toulouse Métropole (Cf. cartes ci-dessous).

Pourquoi vouloir aménager ce territoire avec  comme exigence  le développement économique du Tarn ?
Comment peut-on penser que ce projet des Portes du Tarn représente toujours un enjeu majeur pour les tarnais ?
Ne serait-il pas plus judicieux d'imaginer un développement économique de ce territoire avec une volonté de diversification des activités économiques de Toulouse Métropole, en harmonie et en cohérence avec les activités du Nord Toulousain, notamment l'agriculture buzétoise ?

Comment peut-on imaginer que l’avenir du Nord-Est Toulousain soit structuré autour de la seule vision d’un seul pays (Pays de Cocagne), pays constitué d’une seule communauté de communes (CCTA) et au final autour de la vision d’un seul homme : le président de ce pays et de cette communauté de communes ?




Saint-Jean, Saint-Orens et Cugnaux sont déjà dans Toulouse Métropole. Qu’en sera-t-t-il de la commune de Buzet en 2040 ? Tarnaise ou Métropolitaine ?






Toulouse-Métropole : http://www.toulouse-metropole.fr/collectivite/poles-territoriaux. Saint-Jean, Saint-Orens et Cugnaux sont déjà dans Toulouse Métropole. Qu’en sera-t-t-il de la commune de Buzet en 2040 ? Tarnaise ou Métropolitaine ?



3 commentaires:

  1. Intéressant cet article... Il a le mérite de faire le point sur ce projet pharaonique et d'éclairer certains points. On entend tout et son contraire en ce moment que l'on ne sait plus qui et quoi croire. Une vague impression que l'on nous mène en bateau... Merci pour votre travail toujours d'actualité et qui nous aidera à prendre une décision le jour où il faudra mettre le bulletin dans l'urne...!

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  2. Il est toujours agréable de voir qu'une personne veuille faire notre BONHEUR surtout que nous avons rien demander.
    Il serait utile de connaitre la position des élus de notre département pas de BUZET nous connaissons,mais du canton et conseil départemental
    Le sujet devient grave et urgent

    Pour ma part mon bulletin vient rejoindre le votre

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  3. Effectivement, lorsqu'on examine les "planches" du SCOT (Schéma de Cohérence Territorale) du Nord-Toulousain, plusieurs choses sont étonnantes : http://www.scot-nt.fr/. En premier lieu, Buzet n'existe pas (31) mais Saint-Sulpice (81) est mentionnée.
    La seconde est encore plus frappante. Sur les « planches » du SCOT du Nord-Toulousain, le territoire de Buzet est traversé à la fois par une trame verte (zone principale) et par un axe routier structurant. Il appartient (pour une partie) au bassin de vie de Montastruc. Ce territoire appartient également à un des quatre axes majeurs de la croissance économique du pays.
    Il est clair qu’en analysant ces cartes, le territoire Buzet-Saint-Sulpice s’inscrit plus dans une perspective du développement du Nord Toulousain que dans une perspective de développement du Tarn. Et pourtant Buzet-Saint-Sulpice n’appartient pas au SCOT du Nord Toulousain.
    Pourquoi donc ne pas l’intégrer dans le SCOT du Nord Toulousain plutôt que de rester dans celui du Vaurais ?
    Pour finir, comparons ces deux SCOTs :
    Nord Toulousain, c’est : 63 communes, dont 4 communautés de communes et 12 communes à compétences Scot pour 74 000 habitants du Nord Toulousain.
    Vaurais, c’est : 22 communes (20 tarnaises et deux haut-garonnaises, dont 19 de moins de 2000 habitants) et seulement une communauté de communes pour moins de 30 000 habitants au total.
    Cherchez l’erreur….. Effectivement, la question peut être posée : pourquoi les élus tarnais cherchent-ils à développer économiquement le Tarn en Haute-Garonne ?

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